Hurle ton silence sous le ciel étoilé, A la terrasse d'un café, sur le papier glacé. Réchauffe-le de tes mots de braise, Sortis de l'enfer de ta vibrante souffrance.
Déclenche des océans de pensées, de chevauchées, Au pied de l'arbre, au fond du bois. Traverse le miroir de ton désespoir, Vers cette vie qui t'attend, vibrante déferlente.
Envole les phrases, enroule, chamboule, A la plage, aux rochers, sur le sable mouillé. Ecarte tes douleurs, entrevois ta lumière, Enferme tes frayeurs, oublie ton malheur.
Embraye, débraye, passe l'obstacle, exaltée, Vers la route dévoilée aux pays des mille idées. Egrène le temps, les secondes de ton ivresse, Oublie ta détresse, accouche les mots qui arrivent au galop.
Chante, déclame, emflamme au vent levé, A la prairie, aux champs de blé, aux coquelicots sublimés. Chante à l'oiseau toutes les phrases, toutes les pages, Ouvre le barrage, hurle ton silence.
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