Mélie-Mélo. Groutto ! Voleur de vie, voleur d'enfance, Elle est Mélie-Mélo, Perdue dans sa souffrance.
Groutto est l'écorcheur. Mélie-Mélo sans son coeur. Groutto le fornicateur. Mélie-Mélo sans son corps.
Mélie-Mélo à demie-morte, Tournée vers le néant. Incomprise, sa parole ignorée. Ignorée, sa parole censurée. Censurée, sa parole bafouée.
Mélie-Mélo est morte, devenue une ombre, fantôme dans son corps, repliée pour ne plus exister, repliée pour ne plus paraître, repliée pour ne plus souffrir.
Mélie-Mélo s'invente un corps, Mélie-Mélo s'invente un coeur, Mélie-Mélo habite ce corps, Mélie-Mélo a cinq ans, Son enfance est enfouie, Groutto l'a enterrée.
Mélie, cachée au fond d'elle, la petite-fille, Mélo, caché au fond de lui, le petit garçon, même souffrance, même absence.
Groutto est immortel, Groutto est à l'affût, Groutto l'insoupçonnable, Groutto est sans repos.
Pas de belle femme ! Groutto, ne veut que des enfants, dévorer de belles âmes. Il trame. Il traque. Il braque. Il fait mal !
Les contes content aux enfants Le monde et ses méchants. Il n'est pas de petit âge pour les monstres assoiffés poursuivis par les chevaliers. Traquez ! Traquez ! Traquez ! Sans relâche, hallali sur la bête ! Enfermez-les !
Groutto au cachot !
Mélie-Mélo, sans son enfance, Seule avec sa souffrance.
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