L’élégance d’une larme, une arme Délicatement née déroulante Coulante sur tes joues pâles.
L’élégance de ton imposante fragilité Des mains tremblantes à souhait Muré le silence en ferait vaciller.
L’élégance de ce parfum Un velouté d’agrumes et d’ambre Envoûtant mais indescriptible tel un truc un machin.
L’élégance d’un caractère bien trempé Chuchotant à demi-mot on l’entend même loin Force de convictions à tord ou à raison.
L’élégance d’un glaçon fondant Au soleil pour revivre à l’état liquide Se gèle et glisse pour survivre au froid ambiant.
L’élégance d’un corps aliéné Sa condition déterminée à la liberté Fragrance d’une indélicate posture.
L’élégance d’une vie, d’une imposture Indûment marginalisée, conforme à l’idée Que chacun voit en l’autre… Impossiblement élégante Si l’on en découvre la moindre véracité.
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