C’est peu dire d’abord D’imaginer le transport J’aspire encore une bouffée d’air Et ils me transfèrent Je vois un couloir plus loin Et j’ai longé un mur, contraint Je n’ai rien connu de tel avant Je suis aligné dans le rang
Je suis fait pour être libre Les prairies et les pommiers fleuris Ces hommes de barbarie
Une porte se referme derrière moi J’entends des râles Ils tombent sous leur poids Je vais subir ce bal Je suis fait pour être libre Les prairies et les pommiers fleuris Ces hommes de barbarie
Ils m’ont plaqué dans leur loge Passé le cou dans l’entrave Ils ont tailladé grande ma gorge Pendant que j’en bave Je n’avais jamais entendu de criminels Dans la nature Ils sont partout Ces hommes de barbarie Barbarie
Je suis délivré à présent De ces silhouettes de potiron Sur un socle tournant Ils m’ont basculé au plafond Je n’avais jamais entendu de criminels Dans la nature Ils sont partout Ces hommes de barbarie Leur longue maladie
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